30 avril 2009

Nuit

"La nuit est temps de mortelle monotonie sous un toit; en plein air, par contre, elle s'écoule, légère parmi les astres et la rosée et les parfums. Les heures y sont marquées par des changements sur le visage de la nature. Ce qui ressemble à une mort momentanée aux gens qu'étouffent murs et rideaux n'est qu'un sommeil sans pesanteur et vivant pour qui dort en plein champ. La nuit entière il peut entendre la nature respirer à souffles profonds et libres. Même lorsqu'elle se repose, elle remue et sourit et il y a une heure émouvante ignorée par ceux qui habitent les maisons : lorsqu'une impression de réveil passe au large sur l'hémisphère endormi et qu'au-dehors tout le reste du monde se lève..."

En lisant ces mots de R.L. Stevenson, dans "Voyages avec un âne dans les Cévennes", j'ai retrouvé la saveur de mes nuits passées dans le désert. Je retrouvais les sensations de paix, de plénitude qui m'avaient remplie là-bas, à chaque voyage. Les Cévennes me donneraient-elles l'occasion de ressentir ce bien-être intense qui me fait tant défaut dans mon quotidien citadin?
Est-ce là le privilège accordé par Dame Nature à celles et ceux qui respectueusement viennent l'habiter?! J'en suis persuadée, seule la nature procure ce doux et indispensable équilibre.
Il me tarde de partir mais en attendant il me reste à poursuivre ma délicieuse lecture ...