30 janvier 2008

Invitation

L'INVITATION
Par Oriah Mountain Dreamer
sagesse amérindienne

Peu importe comment tu gagnes ta vie.
Ce que je veux savoir, c'est l'objet de ce désir qui brûle en toi à t'en faire mal ; ce que je veux savoir, c'est si tu oses, ne serait-ce que rêver de réaliser le désir profond de ton cœur,
Peu importe l'âge que tu as. Je veux savoir si tu es prêt à risquer de passer pour un fou, au nom de l'amour, au nom de tes rêves secrets, au nom de la simple aventure d'être vivant,
Peu m'importe quelles planètes sont en conjonction avec ta lune. Je veux savoir si tu as touché le centre de ta tristesse, si tu t'es ouvert aux trahisons de la vie ou si tu t'es ratatiné, refermé de peur de ressentir une douleur de plus.
Je veux savoir si tu peux t'asseoir avec la douleur, la mienne ou la tienne, et rester là sans bouger, sans essayer de la cacher, de l'éviter ou de la travestir,
Je veux savoir si tu peux être un avec la joie, la mienne ou la tienne ; si tu peux danser sauvagement, laisser l'extase te remplir jusqu'au bout des doigts et des orteils sans nous prévenir constamment de faire attention, d'être réaliste sans nous rappeler à chaque seconde que l'être humain a des limites dont on doit tenir compte,
Peu importe que l'histoire que tu racontes soit vraie ou fausse. Je veux savoir si tu es capable de décevoir quelqu'un pour rester fidèle à toi-même ; si tu peux supporter d'être accusé de trahison pour ne pas trahir ton âme ; si tu peux être sans foi et cependant digne de confiance,
Je veux savoir si tu peux continuer de voir la beauté même quand ce n'est pas très joli au jour le jour et si tu as choisi de nourrir ta vie à cette source
Je veux savoir si tu peux vivre avec l'échec, le tien comme le mien, te tenir néanmoins au bord du lac et crier Ouiiiii ! à la pleine lune argentée
Peu importe où tu habites, combien d'argent tu as. Je veux savoir si tu peux te lever après une nuit de douleur et de désespoir, épuisé et meurtri, et faire ce qu'il faut pour les enfants
Peu importe qui tu connais, par quel chemin tu es venu ici. Je veux savoir si tu te tiendras au centre du feu avec moi sans chercher à t'en aller ou à reculer
Peu importe ce que tu as étudié, où, avec qui. Je veux savoir ce qui te porte et te soutient à l'intérieur quand tout le reste s'est évanoui
Je veux savoir si tu peux être seul avec toi-même et si tu aimes vraiment ta propre compagnie dans les moments vides.



29 janvier 2008

Peinture


Un peintre c’est quelqu’un qui essuie la vitre entre le monde et nous avec un chiffon de lumière imbibé de silence.
Christian Bobin - l'Inespérée

Le ciel se couvrait, la balade ne serait pas longue.

La grille de l'Institut des Invalides était ouverte, près du moulin, dans le petit bois.
Notre curiosité nous poussa dans ce terrain envahi de vieux souvenirs oubliés là, un vrai bric-à-brac.

J'avais l'impression de rencontrer des vies interrompues qui doucement m'invitaient à rêver à la mienne.

Dans quelle couleur la peindrais-je?

J'avais le choix, la palette du peintre était restée là...


23 janvier 2008

Simplicité


L'apparence requiert art et finesse;
la vérité, calme et simplicité
Emmanuel Kant
Calme et simplicité... au fond, c'est tellement naturel
mais pas à banaliser!
C'est ainsi que la vérité s'apprécie

21 janvier 2008

Aube


Nul ne peut atteindre l'aube
sans passer par le chemin de la nuit.

Khalil Gibran
... dès les premières lueurs tout s'éclaire et se réchauffe.
Et la vie reprend de plus belle, comme une victoire sur la mort!

17 janvier 2008

Ignorance

Qui n’a pas connu l’absence ne sait rien de l’amour.
Christian Bobin

Celui qui a connu l’absence,
Celui qui a connu le silence,
Celui qui a cherché à comprendre car il sait combien la vie est précieuse,
Celui-là saisit immédiatement l’intensité et la justesse de la rencontre.

14 janvier 2008

Illusion

L'illusion est la première apparence de la vérité.
Rabindranàth Tagore.
Il peut arriver de prendre pour la réalité, une image, une apparence...
Seule la connaissance des choses permet d'en saisir la valeur, la vérité,
qui alors peut surprendre et parfois nous dérouter.
L'essentiel n'est-il pas de ne pas juger au premier regard et d'essayer de comprendre?
Seul le temps sans doute permet cela, le temps et la sagesse.
Le Christ n'a-t-il pas dit à la Samaritaine: donne-moi à boire?

09 janvier 2008

Relief

S'il n'y avait pas de montagnes, les plaines n'apparaîtraient pas.
Proverbe chinois
Quelle belle métaphore.
Que serait la vie sans ses écueils?!

08 janvier 2008

Temps ordinaire

Il meurt lentement
celui qui ne voyage pas,
celui qui ne lit pas,
celui qui n’écoute pas de musique,
celui qui ne sait pas trouver grâce à ses yeux.
Il meurt lentement
celui qui détruit son amour-propre,
celui qui ne se laisse jamais aider.
Il meurt lentement
celui qui devient esclave de l'habitude
refaisant tous les jours les mêmes chemins,
celui qui ne change jamais de repère,
Ne se risque jamais à changer la couleur de ses vêtements
Ou qui ne parle jamais à un inconnu.
Il meurt lentement
celui qui évite la passion et son tourbillon d'émotions
celles qui redonnent la lumière dans les yeux
et réparent les cœurs blessés.
Il meurt lentement
celui qui ne change pas de cap
lorsqu'il est malheureux au travail ou en amour,
celui qui ne prend pas de risques
pour réaliser ses rêves,
celui qui, pas une seule fois dans sa vie,
n'a fui les conseils sensés.
Vis maintenant!
Risque-toi aujourd'hui!
Agis tout de suite!
Ne te laisse pas mourir lentement!
Ne te prive pas d'être heureux!
(Pablo Neruda Prix Nobel de Littérature 1971)
Tout est dit
On le sait bien et pourtant ...
qu'il est bon de le relire!

05 janvier 2008

An Neuf

Etre raisonnable en toutes circonstances ? Il faudrait être fou...
Raymond Devos
366 jours à découvrir,
366 jours pour choisir,
agir,
respirer,
écouter,
s'arrêter,
rencontrer,
partager,
accueillir,
faire "rien"
...,
aimer.
Vivre pleinement,
à la folie.